
Théophile-Alexandre Steinlen est surtout connu pour cette affiche, ci-contre, reprise maintes fois, de 1896, originellement dessinée pour le cabaret parisien Le Chat Noir. Cet artiste suisse né à Lausanne est particulièrement prisé pour ses chats peints ou sculptés. Il est aussi le témoins engagé du sort des ouvriers au moment de l’industrialisation lorsqu’il s’installe à Montmartre en 1881 et qu’il y meurt 38 ans plus tard.
Son oeuvre est abondante et il représente une personnalité importante du monde libertaire en pleine effervescence à cette époque. Des dizaines de journaux le publient. Ses dessins ou ses gravures représentant des personnages ne sont donc pas rares en salles des ventes. Leur prix reste abordable. Par exemple ci-dessous ce dessin au crayon gras lors de la vente récente de son atelier par Aponem SVV le 29 mars 2014, 30 x 22 cm, intitulé “Le chantier, soleil du soir” fit 563€ frais compris.
Autre exemple, ci dessous, lors d’une vente chez Blanchet svv du 18 octobre 2013, ce couple sur le quai, au fusain, 34 x 24 cm se vendit 1 375 € frais compris.
Mais l’artiste est particulièrement recherché pour ses chats qu’il étudie à chaque moment de leur vie dans tous les comportements possibles et qu’il retranscrit avec une exactitude clinique. Il les aime, ça se sent et ses représentations sont dans toutes les grandes collections et les musées nationaux.
Cette feuille ci-dessus, 21,5 x 27,5 cm, études de chats, dessin stylisé à l’encre de Chine, sur une double page obtint lors de la vente chez Aponem svv, déjà citée, 11518€ frais compris. L’huile sur toile, ci-dessous, (46,5 x 55 cm) représentant un chat couché sur le divan y atteignit 56 340€ frais compris.
Mais le plus troublant dans son oeuvre reste pour moi ses bronzes de chats, souvent fondus par A.A. Hébrard comme la plupart de ceux de Rembrandt Bugatti, qu’il représente formidablement en trois dimensions. Leur indépendance et leur liberté parlent à cet homme de son époque et lui permettent de devenir pour nous intemporel. Ci-dessous, chat assis en bronze à patine brun nuancé, cire perdue, signée et numérotée 30 cachet de fondeur, socle en marbre, 13 cm hors socle vendu à St Germain en Laye chez Schmitz-laurent svv le 30 juin 2013, plus de 16 000 € avec les frais.
Frédéric Le Quer
Laisser un commentaire ?