
Le quantitative easing et son corollaire la création monétaire ont un impact direct sur le marché de l’art en général et pas seulement contemporain. Des prix faramineux viennent d’être enregistrés à New York. Voilà quelques exemples qui donnent le vertige:
– un bronze de Giacometti, “chariot”, a été vendu chez Sotheby’s 100,96 millions de $.
– Modigliani lors de la même vente fait avec une sculpture taillée dans la pierre 70,72 millions de $
-Van Gogh toujours le même jour, voit une peinture représentant un vase de fleur faire 61,76 millions de $
-Monet s’adjuge 33,76 millions de $ (un rare portrait), puis 20,32 millions de $, et enfin un “petit” 7,78 millions de $
-Picasso se contente pour un “homme assis” de 11, 36 millions de $ puis pour une femme allongée de 5,98 millions de $
-chez Christie’s cette fois un portrait de Manet a fait 65,12 millions de $
-un bronze de Giacometti, encore lui, se vendait 9,9 millions de $
-Matisse, 5,42 millions de $
-J. Miro, 8,67 millions de $
-Braque , 4,64 millions de $
-Renoir, 5,76 millions de $
J’arrête là; les enchères millionnaires sont nombreuses, comme à Drouot cette semaine avec un sceau en jade d’époque Qianlong (8cmx10cmx10cm) monté jusqu’à plus 1,6 millions d’€…
De là à déduire qu’il y a quelque chose de pourri, non pas au royaume du Danemark (!), mais dans l’économie moderne il n’y a qu’un pas. Ces chiffres exorbitants montrent la gigantesque masse d’argent en circulation et peut-être aussi une certaine réserve sur sa valeur du fait que celui-ci se réfugie quelque soit le prix vers, entre autres, le marché de l’art avec des œuvres d’artistes mondialement connus.
Frédéric Le Quer
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