
Les grands maîtres de la peinture aiment leurs aînés. La peinture ancienne est fréquemment revisitée
Quelques exemples en commençant par Tiziano Vecellio, dit Titien (1490-1576 ), auquel Diego Vélazquez (1599-1660) et Edouard Manet (1832-1883) rendent hommage en reprenant la Vénus d’Urbino, vers 1538 (Galerie des Offices à Florence) qui scrute effrontément les spectateurs. Le nu du Titien d’abord, cicontre en une, sensuel et provoquant.
Ensuite celui de Vélazquez, Vénus au miroir (National Gallery), le seul nu de sa production vers 1650, où c’est avec la glace que le personnage nous regarde, ci-dessous:
Celui de Manet enfin avec Olympia, 1863, (musée d’Orsay), ci-dessous:Actuellement le musée du Louvre met en perspective certaines toiles de Pablo Picasso (1881-1973) avec la peinture ancienne. Un exemple particulièrement réussi est quand il revisite Louis (ou Antoine) Le Nain (v 1600, 1610-1648) avec le sujet fréquent dans la peinture flamande de la famille heureuse, ici peut-être une scène de retour de baptême, C’est en tout cas le nom que donne Picasso à son huile sur toile de 1917:
Avec Picasso, les confrontations ne furent pas forcément couronnées de succès. Ci-dessous, l’infante d’Espagne (musée du Louvre) de Velazquez ou de son gendre, les historiens d’art ne sont plus sûrs de rien, avec ça…
Finissons par le célèbre artiste de street art, Banksy, qui en 2014 sur un mur du Bristol à Londres reprend la jeune fille à la perle (1665) de Jans Vermeer (1632-1675) pour en faire une fille avec un tympan percé:
Frédéric Le Quer
Laisser un commentaire ?